vendredi 25 avril 2014

Un après-midi d'automne


- 1999 -

Il pleut averse dans cette rue étroite du centre-ville de Marseille et je me suis réfugié sous une devanture de magasin pour m'abriter des bourrasques de vent qui m'arrosent copieusement. C’est dimanche après-midi, toutes les boutiques sont fermées et les rues complètement désertes, surtout avec ce temps. J’essaie de me protéger de la pluie autant que je le peux, mais mes vêtements sont déjà bien mouillés et l’humidité ambiante n’arrange rien. Je commence même à avoir un peu froid. J’allume une cigarette en espérant ne pas avoir à attendre longtemps.
J'aperçois, sur le trottoir d’en face, quelqu’un venir dans ma direction. Au fur et à mesure qu’il se rapproche je finis par distinguer la silhouette. C’est un homme d'une cinquantaine d'années, certainement Maghrébin, pas très grand mais très massif. Je le regarde depuis l’autre côté de la rue, et lui me dévisage aussi. Il s’arrête soudain de marcher quelques secondes et continue de me regarder. Il me salue d’un signe de la main ; je réponds à son bonjour de la même façon. Puis il reprend sa marche sur quelques mètres et s’arrête devant une entrée d’immeuble. Les clés en main, il ouvre la porte avant de se retourner vers moi. Il remarque que je l’observe toujours et me fait signe d’approcher. Je continue dans le langage des signes pour lui demander ce qu’il veut. Il me fait de nouveau signe de venir vers lui. Je jette ma cigarette dans une flaque d’eau et je traverse la rue dans sa direction, la tête engoncée dans les épaules comme si ça pouvait me protéger de pluie. Arrivé devant lui, il me tend la main que j’hésite à serrer.
- Tu devrais pas rester sous la pluie comme ça, tu vas attraper la mort, me dit-il avec un fort accent nord-africain.
Je lui souris, rentrant mes mains dans les poches de ma veste.
- J’ai pas vraiment le choix. Je suis à pieds et il pleut trop pour marcher, j’attends que ça se calme.
Il s’approche alors de moi et, posant une main sur mon épaule, m’invite à entrer dans l’immeuble pour m’abriter. Je suis son mouvement et entre dans le couloir où une dizaine de boites aux lettres sont disposées assez maladroitement sur le mur.
- Viens chez moi, je vais te donner un café.
- C’est gentil à vous, merci…
Il me fait signe d’avancer et de prendre les escaliers qui mènent aux étages. Je sens bien qu’il a une idée derrière la tête et je n’ai aucune envie de passer à côté d’une telle aubaine.
- C’est au deuxième, précise-t-il.
Je commence à monter les escaliers, il me suit de près. Je m’arrête sur le palier du deuxième étage. Il y a deux portes d’appartement sur ma gauche et un long couloir mal éclairé sur ma droite, aussi je le laisse passer pour prendre le chemin de son appartement. Il s’engage dans le couloir et je le suis à mon tour. Il s’arrête devant la dernière porte au fond du couloir. Après avoir ouvert deux verrous, il ouvre la porte et m’invite à entrer. L'endroit est plutôt sordide mais j’entre sans me poser de question. Il pose une nouvelle fois sa main sur mon épaule en m’indiquant le canapé de sa main libre.
- Assieds-toi, je vais te donner un café, me dit-il.
Son geste me surprend et éveille en moi une sorte d'émotion qui accélère mon rythme cardiaque. Je m'assois dans le large canapé pendant qu’il disparaît dans la cuisine en enlevant sa veste. Il revient avec deux tasses de café et m’en tend une en s’asseyant à côté de moi. Malgré sa petite taille, l'homme est d'une carrure imposante, son tee-shirt laisse apparaître de larges épaules, et des bras musclés. Il me raconte qu'il est seul depuis quelques semaines car son épouse est rentrée au pays dans sa famille.
- Vous venez de quel pays, lui demandai-je.
- Algérie, me dit-il. Et ma femme aussi.
Il allume la télévision qui se connecte automatiquement sur la première chaîne. Je reconnais les personnages de Walker Texas Ranger dès les premières images. J’espère sincèrement qu’il ne va pas me proposer de regarder ce programme.
- Tu aimes, me demande-t-il en montrant du doigt le téléviseur.
- Pas vraiment, non. Je connais mais je regarde jamais cette série. Mes parents regardent chaque dimanche.
Mon hôte ne tarde alors pas à se manifester. Il pose sa main sur son entre-jambe et se caresse en me regardant. Il pose son autre main sur ma cuisse et commence à me caresser.
- Et ça, tu aimes ?
Je ne m’étais pas trompé, j’avais bien deviné ses intentions, mais ne voulant pas passer pour un mec facile, je fais semblant d’être mal à l’aise et simule vaguement ma gêne en faisant mine de vouloir me lever. Il marque sa réprobation en me maintenant par le bras.
- Non, bouge pas, on va s’amuser un petit peu, n’ai pas peur.
Il défait la braguette de son pantalon et en sort un sexe de bonne taille pas totalement bandé. Il commence à se masturber en me tirant fermement vers lui.
- Suce, dit-il.
J’accentue mon semblant d’embarras en essayant de me dégager.
- Non, je ne veux pas, je dois partir, dis-je doucement.
Il se rapproche un peu plus de moi tout en m’attirant à lui.
- Non, laisse-toi faire, j’ai envie d’une femme comme toi.
Son sexe est maintenant en parfaite érection. Je découvre un membre gros et dur. Son gros gland violacé brille de ses sécrétions. Il passe alors son bras autour de mon cou pour me forcer doucement à me baisser vers sa queue.
- Suce-moi, chérie. J’ai trop envie, me dit-il sur un ton assez autoritaire.
Son gland touche mes lèvres. Je peux sentir son odeur de mâle. Il force son gland sur mes lèvres qui s'ouvrent et j’accueille le sexe de cet homme bien raidi dans ma bouche. Je tète son beau gland lisse et doux jusqu’ à prendre cette tige dure au fond de ma gorge. Je goûte à la sève salée qui en suinte. Je caresse ses grosses couilles qui semblent bien pleines. Je les aspire dans ma bouche pendant que je branle lentement sa bite. L'homme gémit au-dessus de moi.
- Tu fais ça bien, me dit-il. C’est très bon. Tu es une bonne femme.
Puis, son sexe toujours planté dans ma bouche, il défait ma ceinture et baisse mon pantalon pour caresser mes fesses. Il glisse ses doigts tout le long de ma raie et appuie fermement sur ma rondelle pour les faire pénétrer en moi. Je gémis de plaisir.
- Tu aimes ça, ma chérie ? me demande-il. Couche-toi sur le dos, je vais te prenne comme une femme.
Je ne me fais pas prier pour prendre la position qu’il veut, le ventre tenaillé par l'envie de sentir ce mâle s'occuper de moi. Je me retrouve donc sur le dos. Il tire sur les jambes de mon pantalon pour me l’enlever. Il attrape mes jambes pour les relever jusqu’à les poser sur ses puissantes épaules. Je sens enfin son sexe dur et puissant appuyer sur mon anus qu'il ouvre progressivement, donnant de petits coups secs pour me pénétrer. Je gémis de plaisir à sentir cette queue entrer en moi progressivement. J’aime cette sensation. Son gland passe l'entrée de mon trou et je sens la profonde pénétration de sa queue raide dans son entier. Il se met à me pistonner sauvagement. Plus je gémis, plus l'homme me baise profondément. Je sens ses grosses couilles frapper contre mes fesses. Sa queue glisse maintenant facilement à chaque va-et-vient.
- Tu aimes ça, ma chérie ? C’est bon, hein ?
Il me laisse une sensation de femelle prise par un animal. Je remarque qu’il jette régulièrement des regards vers le mur à côté de nous. Je regarde alors dans la même direction et je vois un miroir placé sur le mur près du canapé. Je peux voir entre mes cuisses ouvertes son bassin marteler mon ventre sur un rythme effréné. Il regarde aussi le spectacle et accélère sa cadence, forçant le plus possible pour être en moi entièrement. Je sens soudain son membre dur se contracter et son corps se raidir sur moi. Il lâche de nombreux jets de sperme bien chaud au fond de mon trou mais il reste planté entre mes fesses, le sexe toujours aussi dur. Il continue de me baiser encore une bonne dizaine de minutes. Je suis exténué par la force de cet homme. Il jouit une nouvelle fois en moi dans un râle viril. Il se retire enfin et tout son sperme s’échappe et dégouline entre mes fesses.
- Tu es belle, ma chérie. C’était bon.
Il se rhabille et s’assoit sur le canapé. Moi, je me redresse pour en faire autant et me rassois à côté de lui. De sa main, il me caresse la joue et les cheveux.
- Tu veux être ma femme ?
- Vous êtes déjà marié, dis-je avec un léger sourire ironique.
- Ma femme Française, précise-t-il. Pendant que ma femme est au pays.
Il continue de me caresser le visage en souriant.
- Tu es belle, tu me plais.
- Merci, dis-je timidement.
Je prends une gorgée du café refroidi qu’il m’avait servi. Il me propose de le réchauffer. Nous passons un peu plus d’une heure ensemble à discuter de choses et d’autres. Durant ce temps, il ne cesse de répéter qu’il me trouve « belle » et que je lui plais. Puis, de nouveau excité, il prend l’initiative de me déshabiller encore une fois pour me baiser. Sa queue est toujours aussi raide. Les ébats durent plus longtemps cette fois, et ce n’est qu’en fin d’après-midi, la nuit étant tombée, que je quitte son appartement sous ses demandes répétées pour me revoir. Malgré cet après-midi très agréable, je sais bien au fond de moi que je ne le recontacterai pas.