- 1988 -
Sans que l’on comprenne pourquoi, mon père avait
décidé il y a deux semaines que je devrais travailler pendant les vacances de
Pâques. Prétextant que je devais me prendre en charge et devenir plus dégourdi,
il avait annoncé qu’il m’avait trouvé un job dans une entreprise de plomberie
dont le patron est un collègue du club de football où il entraine une équipe.
Ma mère avait protesté en disant que j’étais encore trop jeune pour ça et que
les devoirs de vacances sont en général assez conséquents pour m’occuper
pendant ces deux semaines, mais c’était peine perdue ; mon père en avait
décidé ainsi et rien ne pourrait contredire sa décision. Moi qui envisage de
faire des études d’arts, je ne me vois pas travailler avec des pinces et autres
outils de plombier. Et l’idée de passer deux semaines avec des inconnus
m’effraie terriblement.
Le collègue de mon père en question, Joseph, que
tout le monde appelle Jo, habite à soixante kilomètres de Marseille et mon père
s’était arrangé avec lui pour qu’il m’héberge durant cette période. Il vit seul
depuis son divorce dans une grande maison ; je pourrais donc avoir une
chambre pour moi et y trouver un peu d’intimité. Ces deux dernières semaines
ont été pour moi un vrai calvaire ; je ne dors pratiquement plus et le
stress et l’angoisse n’ont cessé d’augmenter.
Mais nous sommes à la veille de mon premier jour en
tant qu’apprenti plombier. Mon père m’accompagne donc chez cet homme en ce lundi
de Pâques ensoleillé. Ma mère avait insisté pour nous accompagner histoire de
rencontrer ce Jo et voir l’endroit où mon père m’envoyait. Celui-ci avait
d’abord refusé en disant qu’il fallait que j’agisse en homme et sorte des
jupons de ma mère, mais il avait fini par céder sous l’insistance de ma mère.
Nous sommes donc tous les trois dans la voiture qui me mène à l’échafaud…
Le portail de la maison est resté ouvert sans doute
à notre attention. Mon père s’engage dans la propriété et gare la voiture derrière
une fourgonnette bleue. L’homme sort de chez lui tout sourire pour nous
accueillir. En le voyant, je me souviens l’avoir déjà croisé deux ou trois fois
lorsque j’étais plus jeune au siège du club de football. Je n’ai jamais aimé sa
façon de me regarder ou de me caresser les cheveux en me disant bonjour. De
fait, je suis de plus en plus mal à l’aise et je suis pris de crampes
abdominales que je passe sous silence pour ne pas inquiéter ma mère et ne pas
énerver mon père. Sitôt accolades, embrassades et présentations faites, il nous
fait entrer chez lui et nous fait visiter la maison. Il nous montre la chambre
qu’il a préparée pour moi. Une chambre spacieuse et plutôt sympa à première vue
avec un grand lit et une salle de bain attenante. Mais il s’agit tout de même
d’une salle de bain commune et chaque chambre a son entrée indépendante vers
celle-ci.
- C’était la chambre de mon fils. Elle est restée
quasiment telle quelle depuis… Enfin bref ! rajoute-t-il après un court
silence.
Il nous propose alors de prendre un café sur la
terrasse afin de profiter des premiers rayons de soleil annonçant la saison
estivale à venir. Je suis assis avec eux mais je me tiens en retrait. Mon père
et lui discutent des matches de foot de la veille ; d’après eux, le club
semble remonter la pente après un mauvais début de saison. Ma mère préfère rester
silencieuse, totalement désintéressée du sujet de conversation.
Je commence alors à observer ce Jo du coin de l’œil.
C’est un homme d’une quarantaine d’années, grand et massif. Le visage carré,
taillé à coup de serpe, ne lui donne pas un air très avenant. Il n’a pas l’air méchant mais je pense que si
je ne le connaissais pas et que je le croisais un soir dans la rue, je changerais
de trottoir. Il est vêtu d’un tee-shirt dévoilant des avant-bras et de larges
mains recouverts d’une épaisse toison brune que l’on pouvait également voir dépasser
à l’encolure. Il dégage de lui une très grande virilité qui fait naître chez
moi une vague de malaise. De temps à autre, il pose sur moi son regard noir et
scrutateur. Sa façon de me regarder me gène. Il faut dire que je suis plutôt du
genre solitaire et je suis vite mal à l’aise en présence d’inconnus. Je n’ai
qu’une envie : rentrer chez moi !
Après maints palabres, mes parents décident qu’il est
temps de partir et de nous laisser tous les deux. Ma mère m’embrasse en me
disant que tout se passera bien. Je vois qu’elle n’est pas contente à l’idée de
me laisser ici, mais puisque le paternel l’a décidé… Quand à ce dernier, il me
dit d’être sage et de faire tout ce que Jo me demande. Nous les raccompagnons
jusqu’à la voiture pour récupérer mes affaires pour ces deux semaines. Je les
regarde partir avec un sentiment de malaise grandissant.
Jo se retourne alors vers moi, passe son bras autour
de mon cou et m’entraine à l’intérieur.
- Bon allez, mon gars ! On va essayer de faire
bon ménage tous les deux, et puis ça me fait du bien d’avoir un peu de compagnie.
Je prépare de quoi manger et après faut qu’on discute.
- OK…
- Bien. Pendant ce temps-là, profite pour défaire
tes bagages et t’installer dans ta chambre.
Je prends donc le temps de ranger mes vêtements dans
l’armoire de cette nouvelle chambre dans laquelle je vais dormir pendant deux
semaines. C’est une chambre plutôt agréable ; une grande pièce avec un
grand lit, une grande armoire et un bureau sur lequel le fils de Jo devait
faire ses devoirs. Un grand luxe pour moi qui n’ai pas l’habitude d’autant
d’espace et de confort. Je jette un rapide coup d’œil à la salle de bain
avoisinante qui donne aussi accès à la chambre de Jo. J’y dépose ma trousse de
toilettes et reviens dans la chambre. Je m’assois sur le lit pour prendre la
mesure de ce séjour avec un inconnu.
Jo ouvre tout à coup la porte de la chambre pour me
prévenir que le repas est prêt. Je sursaute en entendant sa voix grave et me
lève comme si j’avais commis une faute. Il sourit de ma réaction.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Viens
vite manger avant que ça ne refroidisse.
Je passe donc devant lui pour sortir de la chambre.
Il pose sa main sur ma nuque au passage et nous prenons la direction de la
salle à manger. La sensation de cette main sur ma peau me donne des frissons
mais je me laisse conduire jusqu’à table de cette façon.
Nous prenons un dîner léger. Jo me pose plein de
questions sur ma vie scolaire et sur mes relations amicales et amoureuse. Je
reste très évasif dans mes réponses. Etant très solitaire, je dois avouer ne
pas avoir grand chose à répondre. Je l’aide à débarrasser la table et à ranger
la cuisine.
- On va se regarder un film à la télé. Viens avec
moi dans le salon.
Son ton est plutôt doux mais je sens une autorité
dans sa voix qui me laisse perplexe. Mon père m’avait averti de faire tout ce
que Jo me demanderait et, étant chez lui, je ne peux que me soumettre à ce
qu’il veut.
Nous nous retrouvons donc tout deux assis dans le
canapé du salon devant la télévision. Il regarde le programme sans grande
conviction, puis me propose de choisir un DVD dans sa collection. Je les passe
donc en revue et je découvre avec gène qu’il possède quelques films X. Il remarque
que j’évite la rangée des films du genre.
- Ben ouais, qu’est-ce que tu veux ? Ça fait
partie de la vie de célibataire ! Tu veux en regarder un ? T’as quel âge au
fait ?
Je rougis, bredouillant un instant quelques mots
inaudibles. Il se lève et me rejoint pour choisir un film.
- Tiens, celui-là. Ça fait longtemps. Allez, va
t’asseoir.
Je retourne sur le canapé pendant qu’il insère le
DVD dans le lecteur. Il revient tout sourire s’asseoir à côté de moi en me
faisant un clin d’œil. Le film a commencé depuis un quart d’heure que l’on voit
déjà une femme blonde ultra maquillée faire des pipes à deux mecs en rut qui finissent
par l’enfiler ardemment.
- Putain, la salope ! Tu t’imagines au lit avec
elle ? Elle aime ça, regarde-la se faire défoncer la chatte et le
cul !
A mes côtés, Jo se touche l’entrejambe à travers le
tissu de son pantalon avant de sortir sa queue pour se branler devant le film. Je
le regarde vraiment gêné. Je n’avais jamais vu de film porno avant ce soir et
cet homme assis juste à côté de moi me trouble énormément. Il me regarde à son
tour sans cesser de se caresser la queue.
- Tu veux toucher ?
Il a une trique d’enfer. Cet homme a un sexe
vraiment magnifique et ne s’en cache pas. Je suis rouge de honte et mal à
l’aise. Mon trouble est visible et ça le fait rire. Je luis dis que je suis
fatigué et que je souhaiterais aller me coucher. Je me lève en lui souhaitant
une bonne nuit. Il m’attrape alors par le poignet pour m’obliger à me rassoir à
côté de lui. Ne lâchant pas ma main, il la pose sur son sexe.
- Ton père t’a pas dit pourquoi t’es là, en
fait ?
Je le regarde sans comprendre tout en tenant sa
queue bandée dans ma main. Il pose sa main sur ma nuque et m’oblige à me baisser
sur son entrejambe. Je tiens toujours sa queue en main et ma joue la caresse
bien involontairement.
- Suce-moi un peu le gland.
Je me dégage de son étreinte et me redresse, mais il
m’attrape de nouveau le poignet pour m’empêcher de partir.
- Si ton connard de père t’a rien dit, moi, je vais
le faire ! Ton père me doit du pognon, et pas qu’un peu. Comme il peut pas
payer, il m’a donné son fils pendant deux semaines pour me servir de femme. Au
début, je voulais ta mère mais il a refusé en te proposant à la place, et j’ai
pas l’intention d’y perdre au change. Je veux bien y aller progressivement avec
toi mais t’as plutôt intérêt à te laisser faire. De toute façon, t’as pas
vraiment le choix. Alors tu vas être un bon garçon et faire ce qu’on attend de
toi.
Je le regarde éberlué ; je n’arrive pas à
croire ce qu’il me dit. Tout ça dépasse mon entendement. Je subis depuis
quelques années l’inceste que m’impose mon père mais jamais je n’aurais pensé
une telle chose de lui.
- Oh ! Réveille-toi, gamin ! me dit-il en
me donnant une légère claque sur la joue.
Il m’oblige encore à me baisser vers son sexe tendu.
Sous le choc de tout ce que je viens d’entendre, je me laisse faire sans
résistance.
- Vas-y, suce !
J’ouvre la bouche pour lui sucer le gland comme il
me l’avait demandé plus tôt. Je l’entends pousser un soupire de contentement à
l’instant où son sexe touche ma langue. Il appuie alors sur ma tête pour que je
le prenne entièrement. Je sens son gland toucher le fond de ma gorge.
- Ah… C’est bon, mon gars ! Putain, c’est
bon !
Il bouge son bassin pour trouver plus de sensations
dans ma bouche pendant que je commence un va-et-vient. Il me caresse les
cheveux tout en gémissant.
- Ah… Putain ! Ça fait longtemps qu’on m’avait
pas sucé, tu t’y prends vraiment bien, mon garçon.
Je continue pendant plusieurs minutes à le sucer
avant que sa main ne se resserre sur mes cheveux. Il appuie autant que possible
ma tête contre lui et je sens son sperme gicler à plusieurs reprises au fond de
ma gorge. Je manque de m’étouffer mais il me tient toujours pour m’empêcher de
bouger. Je déglutis comme je le peux, j’avale sa semence et j’attends que son
étreinte se relâche.
- Tu vois, c’était pas désagréable. T’as aimé ?
Je me redresse et le regarde sans répondre. J’essuie
du revers de la main la salive autour de ma bouche.
- Je vais me coucher, lui dis-je sur un air dépité.
J’imagine qu’il faut se lever tôt pour aller à ton travail…
Jo se met alors à rire très fort.
- Mais c’est pour ta mère qu’on a dit ça. J’ai pas
besoin de toi pour m’aider au boulot. Tu restes ici la journée. Tu vas
m’attendre chez moi comme une bonne femme à son homme. T’es juste là pour ça.
Il se lève pour enlever le DVD du lecteur et
éteindre le téléviseur. Je suis toujours debout et le regarde sans oser bouger.
- T’inquiète pas, garçon. Je vais te donner du
plaisir. Tu regretteras de partir au bout de ces deux semaines.
Je tourne les talons et me dirige dans ma chambre
sans lui dire un mot. Après un tour rapide dans la salle de bain, je me couche
sans attendre. Mais il m’est impossible de trouver le sommeil. Je repense à Jo,
au film, à ce qui s’est passé sur le canapé et à mon père qui m’a quasiment
vendu à ce type comme une prostituée.